18/05/2011

La voie du chamane



Quand on en a appris un peu plus et que l’on connait un peu le sujet des chamanes, on se dit : mais quelle discussion large et variée qui ouvre sur plusieurs réflexions et pistes de découverte et de corrélation avec notre monde moderne aveugle !!!!
Voilà ce que je me suis dit en terminant ce livre et en approfondissant un peu avec internet.

Vous ne douterez pas que la tache de commenter ou de critiquer ce livre sera ardu pour moi. Car mon texte ne sera pas exhaustif, et bien loin de moi l’idée orgueilleuse d’être complet sur ce sujet. La question reste du moins attirante quand on lit se livre, et encore plus intéressante quand on l’a finit.

L’auteur, est lui-même à proprement parler ce que nous appelons un chamane dans notre langage. Mais justement ! Savez-vous d’où vient le mot « chamane » ?
L’origine de ce mot est l’un des fondements même  de ce mouvement, de cette culture, de ces croyances, partagées mais toutes différentes dans chaque partie du monde où le chamanisme est présent. Bien que le chamanisme remonte aux origines de l’homme, les plus anciennes preuves de ce concept tel qu’on le définit aujourd’hui seraient apparues dans les régions sibériennes, ainsi que l’origine du mot. Par la suite, cela s’est étendu  en Asie, en Afrique, en Australie, en Amériques Nord et sud et en Europe plus tard. Oui je dis aussi l’Europe, car nous pensons généralement que nous sommes l’une des seules cultures exemptes de chamanisme, nous nous trompons ! Nos ancêtres Celtes possédaient les druides-devin. Ils étaient à leur façon eux aussi des chamanes.

Nous stéréotypons et amalgamons souvent le chamane aux images cinématographiques, du sorcier malfaisant qui fait peur et profère le mal. Il cultiverait l’ignorance des autres par le seul biais que lui sait les choses. Cette image cinématographique et collective est fausse. Car le chamane est bien plus que cela. Le ou la chamane est une personne à la fois médecin, prêtre, psychologue et guide pour résumer.

Pour bien comprendre, il faut savoir que notre médecine est basée sur la théorie des preuves, sur la technologie, qui s’attaque et guérit seulement les maux physiques ou biologiques, le résultat final en gros.  Le chamanisme au contraire a été développé par les peuplades qui n’avaient pas accès à la technologie. Ce sont des méthodes empiriques. C'est-à-dire des méthodes millénaires de tests successifs  expérimentaux pour vérifier  tels agissements de plantes ou de procédés. Ces méthodes prennent en compte non seulement le mal physique ou biologique mais aussi l’environnement, l’âme ou l’esprit. Dans le chamanisme (bases communes mondiales), l’humain fait partie d’un tout régit par l’univers, et influencé par différentes forces plus ou moins bénéfiques ou néfastes. Ce n’est pas le centre de l’univers comme dans la culture et médecine occidentale. On retrouve aussi cette philosophie dans la médecine chinoise (méridien du corps, acuponcture, taï chi...). Dans le chamanisme si l’humain est malade c’est par ce qu’il est en déséquilibre. Il souffre d'un manque ou subit l’influence d’autres énergies plus forte et par conséquent les énergies du corps humain concerné sont plus faibles ou désordonnées. Ce désordre créant le chaos et un (pseudo) manque profite aux autres énergies extérieures. Les chamanes parlent de dé-spiritualisation, qu’il nous manquerait le ou les esprits gardiens protecteurs.

Ceux qui sont chamanes le deviennent soit par naissance et destinée, soit à la suite de traumatisme physique ou émotionnel. Les personnes concernées développent, une nouvelle conscience, une nouvelle vision des choses, une autre façon de voir le monde. Elles développent une autre forme d'intelligence, des capacités à aider les gens pour différents problèmes de santé physiques, psychologiques, spirituels, ou sociaux. Rappelons que le cerveau humain n'utilise que 10% de ses capacités.

Notre auteur a étudié ses dons et son métier dans différents peuples du monde, mais plus particulièrement avec les Indiens amazoniens (Conibo, et Jivaro (réducteurs de têtes)) et les Indiens de Californie. Ses expériences et ses explications sont illustrées des pratiques autres tel que les Aborigènes d’Australie, et des peuples sibériens (Toungouss…). Ce livre manuel est en fait, comme le dit l’auteur, une comparaison, un regroupent des différentes pratiques mondiales, pour en tirer des bases communes pour toutes personnes occidentales qui veulent découvrir puis s’initier à certaines pratiques. Comme l’explique Michel Harner, malgré les cultures et les continents différents, les climats et donc les végétations différentes (car le chamanisme intègre bien sur les plantes), les croyances et les expériences des témoins se rejoignent sur certaines visions ou pratiques similaires.

Bref, pour résumer, car je pense que si je ne me freine pas je serais intarissable sur le sujet, ce livre est un bon début, un guide de découverte pour toute personne ignorante du chamanisme et que cela intéresse. Les quelques pratiques (voyages intérieurs, restauration, danse ou appel d’esprit gardien…)sont très bien documentées, détaillé et expliqué. L’auteur encourage aussi à se poser beaucoup de question si l’on veut pratiquer ces méthodes, pour pouvoir avancer clairement dans son exploration intérieure, et pour ne pas dériver ou se laisser influencer par d’autres pratiques plus douteuses ou plus commerciales.

Le chamanisme est quelque chose de sérieux qui, bien pratiqué, peut apporter une meilleure connaissance et conscience de soi et de son environnement.


Page complémentaire à ce livre :  Extraits vidéos 

1 commentaire:

  1. Tiens, je ne savais pas que tu t'intéressait à ce sujet, tu n'en titille que plus mon intérêt pour ton blog.

    Bien à toi, Lindorie.

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