L'héritage ou la Crypte des âmes

Kvetha Fricäya !

Je vous salut amis !

Amis de lecture et de ressentit face à la fin de cette série. Et oui c’est la fin ! Je me retrouve comme à chaque fois que je finis une série que j’affectionne beaucoup et qui m’a plu. Que vais-je devenir après ? Où vais-je retrouver une force et une avidité de lecture comparable à ce que je viens de finir ? Bien entendu j’ai le cœur serré et je suis au bord des larmes à chaque fois ! Chaque fin ! Harry Potter, Le royaume de Tobbin, Le chant des sorcières etc.…

C’est un sentiment étrange qui m’anime à chaque fois. C’est comme si j’avais accompagné l’auteur dans son écriture. Leur héros sont leur enfant, leur bébé que l’on a du mal à laisser partir et voler de ses propres ailes.

Mais bon, trêve de larmes, je suis la pour commenter et donner mon avis sur ce livre.

Inutile de vous dire que j’ai adoré cette fin de cycle. Vous l’avez compris, je pense,  aisément dans le paragraphe antérieur. Toutefois je suis obligé d’émettre quelques critiques négatives, malgré ma note de 5/5 étoiles sur Babelio.

J’ai eu du mal à m’intéresser et à m’investir dans ce nouveau roman, pour plusieurs raisons. Premièrement, il y a plus de trois ans que j'ai lu le dernier tome en date. Forcément j’ai oublié des choses, pas l’essentiel mais beaucoup de détails et le résumé, trop succin, au début ne m’as que peu servit. C’est ma faute j’aurais du relire au moins certains romans ou passage des livres que j’avais marqué. A ma décharge je prétexte aussi que l’auteur n’a pas été très malin en nous collant deux grosses batailles dès le début sur 250 pages. Ca fait lourd ! Je l’avoue des passages voire des chapitres entiers sont passés à la trappe. Surtout pour décrire  avec trop de détails les actions qui au final pour ma part ne sont pas trop réalistes ni pas toujours claires.  Je me souviens d’un passage de bataille à Arough où l’auteur fait monter la tension sur une action qu’il nous cache jusqu’au dernier moment venant de la part de Roran. Et ….. tout ça pour ça !!! Entre temps il s’est passé 4 chapitres pour presque rien.

Après les 250 pages de labeur l’histoire commence vraiment.  Et c’est à ce moment que j’ai retrouvé des après-midi à n’en plus finir de lire jusqu'à temps que je regarde l’heure pour se rendre compte qu’il est temps d’aller se coucher sans avoir mangé car j’étais pris dans l’histoire.

J’ai beaucoup lu dans certaines critiques des remarques véhémentes sur les choix de l’auteur pour conduire son histoire. Pour certains auteurs de critique je me suis dit qu’ils n’ont pas lu le même livre que moi ou alors ils n’ont vraiment rien compris à l’histoire. J’ai toujours respecté les choix des auteurs c’est justement le but d’un livre, il est personnel en premier lieu.

Personnellement j’ai trouvé son histoire bien construite, logique quand on connaît toute l’intrigue et compréhensible sur certains points sensibles concernant par exemple la relation entre Arya et Eragon ou la mystérieuse Angéla et Solemmbaum le chat Garou. Je ne m’étendrais pas sur tous ces points pour laisser la découverte aux futurs lecteurs. Néanmoins je le concède, j’aurais aimé plus d’apparitions d’Angela tout en étant toujours aussi mystérieux sur ce personnage (peut–être un « spin-of » sur ce personnage ?).

L’auteur reste très logique dans sa démarche d’écriture. Les 4 livres mis bout-à-bout, on constate une continuité constante dans les révélations et la clôture de l’histoire. Tout est pensé auparavant. Dès le début l’auteur a su poser ses jalons, ses indices, ses points d’appuis pour dérouler son histoire et surtout terminer. Heureusement que Solemmbaum était là !!

Cela m’a fait penser fortement aux techniques qu’utilisait J.K Rowling, dans les romans de son petit sorcier, avec une concentration moins importante car n’oublions pas que Paolini est un jeune auteur en progression constante. C’est du bon boulot pour des premiers livres. D’autre font moins bien…

On ressent les fortes influences que l’auteur a apprises chez ses pairs notamment pour la fin… ( Non laissez-moi tranquille je ne dirais rien ! ) Bonjour monsieur T…… ! Plutôt que d’accabler ce jeune auteur il vaut mieux le féliciter d’avoir de telles références. De toute façon dans le milieu fantasy on a vite fait le tour des différents scénarios. Mais, comme je le dis souvent, ce sont les différences qui sont à mettre en valeur et non les ressemblances. Paolini, malgré ses influences, a su créer un monde à lui, certes classique et simple, mais son monde. Car un des gros aspects que j’ai adoré chez lui et qui fait sa singularité est qu’il a fortement axé l’histoire sur la relation entre Eragon et Saphira. Et pour ça je dis chapeau. Une telle intimité, complicité, amitié et un tel respect entre deux êtres, j'en ai vu que très rarement dans les livres et même dans la vraie vie.

Au niveau des grosses révélations sur les clés de l’intrigue, ça m'a

fait un gros choc, même si je me doutais de certaines choses, j’ai fait Wouahouu, il l’a fait. Il a trouvé l’idée ! Malgré cela l’auteur nous tient en haleine et nous désespère avec les minces espoirs dans notre poche après cela. Avant la découverte du personnage de Galbatorix, il y a de quoi ; et encore plus après où le désespoir s’abat sur nous.

Ce personnage de méchant m’a un peu bluffé. C’est un vrai vicieux ! Mais comment Eragon va-t-il faire ? Bien avant la bataille finale je me disais qu’Eragon n’aurais pas d’autre choix que se soumettre au vu des chances qu’il avait de gagner. Et ce désespoir m’a tenu pendant tout le roman à tel point que je me suis dit cette fois ça va vraiment mal finir. Ca changerait pour une fois que le mal l’emporte dans une fin de livre. Vous ne trouvez pas ?

Autre petit point noir que l’auteur réitère à la fin avec les passages de guerre. Christopher c’est trop long ! Combien de fois il va falloir te le dire bordel !!!  Non franchement même pour nous tenir en haleine en entrecoupant l’affrontement Eragon-Galbatorix avec le reste de la guerre, mon petit Christopher tu aurais dû plus raccourcir, résumé, que s’ai-je !  On se doute de ce qui se passe au dehors, pas besoin d’en faire des tonnes et des chapitres. Oui j’ai survolé et zappé un ou deux chapitres !

Un autre personnage qui m’a bluffé est sans conteste Nasuada ! Force de caractère, force mentale, d’opinion et de négociation et de coup de coudes pour faire sa place au niveau politique et royal. Je n’en dirais pas plus sinon je spoile. Et je veux vous laisser les surprises comme moi je les ai eux. Arya aussi m’a bluffé à un certain moment. Cette combativité, cette vivacité dans l’affrontement…. Même pour une elfe !!!

La fin personnelle de chaque personnage m’a paru très logique, néanmoins dure, malgré les contestations que j’ai pu lire ailleurs. Leur monde a changé. De lourdes pertes ont été subites. Certains personnages doivent suivre leur route et leurs devoirs si tant est qu’il soit plus dur pour certains que pour d’autre ; à tel point qu’il n’y a plus de place pour autre chose que ces devoirs. C’est poignant, c’est déchirant, mais c’est comme ça. Mais qui sait ? Une fin peut être un commencement pour autre chose !! Oui bon ça va ! Je positive ici. Mais je l’avoue j’ai chialé ! Comme ça, ça vous va ? Que voulez-vous, je suis sentimental !

Je retiendrais de cette histoire, une nouvelle grande épopée épique. Une nouvelle référence en matière de Fantasy. Le style est plus mur que dans le premier livre, mais cela ne le dessert pas toujours puisqu’il y a certaines longueurs. La description contemplative était et est l’art de certains auteurs. Il faut savoir le faire et ne pas trop faire de zèle.

Je retiendrai aussi, de belles leçons de vie, d’humilité, et de sagesse qui se trouvent dans ce livre. Le dépassement de soi, la connaissance complète et surtout l’acceptation de soi-même. Tel que l’on est (« le véritable nom » :  très émouvant ce passage… surtout avec les Snargols  lol).

Je retiendrais une relation quasi fusionnelle inégalée entre deux êtres, un dragon et son dragonnier. A l’image dans notre réalité pour une relation que l’on peut avoir avec son chien ou son chat. On connait tout de lui, il ne lui manque que la parole et l’on pourrait entendre ses pensées. Plus génial encore, Saphira peut parler !!

Je ne dis pas adieux mais au revoir. Car je suis quasiment certains de revenir faire une relecture des trois premiers tomes, un jour ou l’autre. Ne serait-ce que pour vous en faire une critique. Car au moment où je les ai lu je n’avais pas encore eu l’idée d’un blog ni du partage des critiques sur internet.

 

C’est décidé pour mon prochain compagnon je veux un dragon ou une dragonne dans mon salon !!! lol

                          L'auteur parle de son dernier tome