21/06/2012

Le livre perdu des sortilèges


Au commencement était la peur et le désir

Cet ouvrage m’a plu de suite quand il est sortit. Une histoire alléchante. Une couverture que je trouve magnifique et très soignée. C’est presque un objet de luxe avec tout ce noir et cette scène bien choisit. Pourtant je ne suis pas trop adepte de ce genre de lecture qu’est l’Urban fantasy ou la Bit-lit. Je n’ai jamais accroché en tant que lecteur masculin. D’un autre côté cela me titillait car il y avait des sorcières et de la magie. Personnages communs de ce type de lecture mais finalement moins mis en avant, à mon sens, que le reste des créatures qui peuplent cette catégorie de livre.


D’autre-part  ce livre recélait autre chose que les codes habituels du genre. Il n’empêche que le doute était là. Et si je me trompais. C’était pour moi un choix cornélien. En sautant le pas, je me suis dit au pire je ne vais pas mourir plus con que ce que j’étais hier. Et autant cela me plait.

BINGOOOO ! En plein dans le mile ! T’as vu juste mon Jojo pour une fois. 

J’avais vraiment des appréhensions sur mon choix avant de commencer à lire. Mais dès les premiers mots tout s’est envolé. L’auteur nous fait directement rentrer dans l’histoire et surtout dans le personnage de Diana Bishop. Le récit est à la première personne, ce qui peut me rebuter parfois, mais la narration de l’auteur n’est pas linéaire. On voit et on ressent à travers les yeux et les émotions de Diana. En tout cas pour le début.

Je vous passe le laïus du résumé qui je crois commence à être bien connu. J’ajouterais seulement, pour vous tenter un peu plus, que Diana, une sorcière en dénis, ayant par hasard ouvert un livre alchimique perdu depuis longtemps, va se retrouver au centre d’un monde et d’une situation qui la dépasse complètement. Elle prend conscience que le monde réel est peuplé de créatures diverses qui en veulent à sa vie, à son nom, à ses capacités insoupçonnées et indomptables. Elle va rencontrer une créature qui est à la recherche de ce fameux livre depuis longtemps. Cette créature va finir par l’aider et leur relation va vite évoluer. Les débuts sont difficiles pour eux.

Vous allez me dire, que c’est encore une histoire classique, d’amour impossible entre créatures à la limite du déjà vu. Je réponds : "oui mais pas seulement". L’auteur à su très bien rebondir en mélangeant les genres, pour se placer au carrefour et plaire au plus grand nombre. Il y a de l’Urban fantasy bien sur, mais aussi de la science fiction, avec les histoires sur l’ADN et… autre chose à la fin pour ne rien vous dire et vous garder la surprise. Il y aussi beaucoup d’Histoire dans plusieurs époques, de la fantasy, du thriller ésotérique, de la sensualité et de la romance au premier sens littéraire du terme. Le récit est en effet très romancée, comme on pouvait le faire auparavant, empreint de réalisme, à la limite du trop visuel pour un scénario de film. Qui sait ?

Un gros détail ma beaucoup gêné cependant, et je pense ne pas être le seul. La traduction de temps en temps est….. bof bof. On se demande des fois ce que le traducteur à bu ou a fumé avant d’écrire et de se corriger !  Bon je me fais peut-être des idées mais à certains moments il fallait que je relise des phrases pour en comprendre le sens. Ou alors le sujet se trouvait dans une autre phrase juste avant, quand ce n’était pas certains mots qui manquaient de richesse ou de synonyme.

Pour un premier essai dans ce carrefour des genres, j’ai trouvé l’histoire d’amour pas niant niant (comme on dit chez moi). Elle est au contraire très adulte, puisqu’il s’agit de deux protagonistes qui ont dans les 35 ans environs. Par contre j’ai trouvé que l’on passait un peu trop de temps avec eux, ce qui ralentit le rythme lancé au début. Un moment j’ai eu l’impression qu’ils ne faisaient que manger, boire du vin, du thé et faire du yoga. "Ah bon ce n’est pas une impression ? Ah d’accord !  :-)"

Pour prendre aussi la défense de l’auteur, même si certains aspects sont un peu longs, cela permet de créer et de comprendre la profondeur de l’histoire d’amour qu’il y a entre les deux héros. Et peu être que c’est un élément primordial pour la suite du récit dans le prochain tome qui sait….

Au niveau personnages, alors là vous allez être dépaysé. C’est un festival haut en couleur et détonnant !  Entre les démons et les sorcières ouverts sexuellement, la tante de Diana caractérielle avec son café, le chat qui fait du gringe aux vampires, et la maison des Bishop. Mais pour la maison je ne vous en dit pas plus. Juste vous dire que c’est un vrai personnage à part entière.

Côtés ambiances et personnages cela m’a rappelé certains classiques audiovisuels qui sont rentrés dans nos meurs comme « Les sorcières d’EastWeak », « Les ensorceleuses » avec Sandra Bullock, Nicole Kidman et la formidable Dianne West, ou encore la fameuse série « Charmed », où la maison et le livre des sorts sont des personnages eux aussi.  D’autres personnages immatériels sont importants comme la ville d’Oxford et la bibliothèque Bodléienne. Le rendu chargé d’Histoire, de culture, d’ambiance studieuse et super bien rendu. On s’y croirait. J’ai apprécié aussi les côtés chaleureux des deux familles Bishop et Clermont. Côté Clermont (vampires) c’est au début très froid, mais on se rend vite compte quand on les connait, qu’ils sont fortement soudés et chaleureux à leur manière.

La fin est bien trouvée et originale, mais malheureusement attendu puisqu’on en parle pendant une centaine de page sur la fin. Je m’attendais à une dernière surprise après le dernier geste, mais non. Selon le début du second tome, ce sera une petite déception, car on laisse présager certains aspects dans les dialogues entre les deux amoureux dans les dernières pages.

Pour finir, ce livre tient ses promesses et il a comblé mes attentes fébriles. Un livre riche en enseignements historiques mais aussi en enseignements sur les créatures. L’auteur casse les codes du genre (vampires et démons en particulier) en réinventant sa propre réalité. J’ai apprécié l’intégration que l'auteur propose et qu’elle assimile pour chaque espèce dans notre société. Peut être que quand je croiserais un inventif ou un artiste un peu plus frappé que les autres, je le comprendrais mieux en me disant qu’il sera un démon dans le monde ce cet auteur ;-)




A bientôt pour le second tome qui sort en septembre 2012 en français.


4 commentaires:

  1. Avis très intéressant à lire, qui donne envie de se pencher sur l’œuvre, même si ce n'est pas vraiment dans mon genre de livre.

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    1. Je peux vous le conseiller franchement. Il est au carrefour de plusieurs genres. Il peut plaire à beaucoup de monde. J'étais comme vous ce n'est pas mes lecture de prédilection, mais l'effet de l'auteur à fonctionné. On voit qu'elle n'as pas écrit que pour faire du commercial. Il y a une vraie histoire profonde, un univers. Par contre comme je l'ai dit l'inconvénient pour moi a été la traduction. Je ne suis pas adepte des lectures en VO. Après il faut penser que c'est un gros livre très épais et écrit en taille livre de poche ! Mais franchement ça passe tout seul.

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  2. Oh je voulais le lire, vu ton article je vais le mettre dans les priorités de lecture, le tout c'est de le retrouver dans les boîtes du déménagement ! ^^

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    1. Tu ne vas pas t'ennuyer alors. De mon déménagement de février, je n'ai toujours pas ranger mes livres. J'attends de peindre la chambre pour ranger définitivement lol

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