Harry Potter et l’ordre du Phénix. Un livre que j’attendais particulièrement. Car il est le plus gros en terme de pages de toute la série. 1030 pages en édition folio junior !
Avec la fin du livre de la coupe de feu, on restait sur notre envie brûlante de savoir ce qui allait se passer l’année suivante. Malgré le retour en chair et en os de Voldemort, le ministre de la magie se borne à refuser de regarder la réalité en face, se retranche dans la peur et la divergence d’opinion qui l’oppose à Dumbleddore. Il fait passer le jeune Potter pour un déséquilibré affabulateur jouant les m’as-tu-vu.
L’histoire de cette cinquième année à Poudlard commence sur cette ambiance.
Tout le livre concerne en bonne partie les premières difficultés d’un adolescent en pleine croissance notamment au niveau du caractère de Harry qui a du mal à se contrôler. Mais est ce seulement à cause de l’adolescence ?
Harry et nos autres héros ont du fils à retordre entre les nominations de préfet à partir de la cinquième année, les premiers émois amoureux, les caractères qui se cherchent,l’année d’examen des B.U.S.E. Harry doit faire face aussi à certaines choses qu’il prend un peu comme des injustices. Tout d’abord les semaines d’été ou il a été laissé dans l’ignorance du monde magique avec la menace du retour de Voldemor qui plane ; son audition au tribunal du Magenmagot pour l’utilisation de la magie en cas de légitime défense dans le monde Moldu. Il se pose aussi des questions sur les buts réels de l’ordre du phénix. Et par dessus tout, cette année, la ministère arrive à s’immiscer dans les affaires de Poudlard et installe une nouvelle professeur, qui donnera du fil à retordre à Harry et à tout les autres élèves. Elle mettra particulièrement les nerfs et le sang de Harry à vif, au sens propre comme au figuré.
Dolores Ombrage s’installe donc à Poudlard. Cette femme démoniaque va tout faire pour rendre les élèves chèvres ou à l’image de ses petits chatons encadrés dans des assiettes sur les murs de son bureau. Un vrai démon ! Elle m’a fait pensé à la rédactrice du journal Vogue dans le film « Le diable s’habille en Prada ». C’est le genre de femme très observatrice sur les détails et obstinée qui est prêt à tout pour parvenir à ses fins. Chaque petits détails dans sa façon de se conduire ou d’être vous répugne très vite. Les petits sourires doucereux qui cachent une rage folle, ou les petits « mh mh » pour manifester sa présence ou les objections quelle veut présenter, vont vite vous donner la nausée ou une aversion totale pour cette femme. Bref un personnage très bien réussit.
Cet ouvrage aurait pu avoir comme sous titre « l’art de la longeur ». Depuis le début l’auteur nous a habituée à ne pas négliger les détails. La encore elle ne déroge pas à la règle. Mais sur certains passages, je trouve que l’histoire est trop délayée. Par exemple, les moments de visions de Harry deviennent au bout d’un moment trop long et trop répété, donc barbant. Avoir assisté à presque toute les inspections, par l’inquisitrice Ombrage, de tout les professeurs était pour moi inutile. En montrer un ou deux, les plus marquants ou drôles, comme avec le professeur Mac Gonaggal ou alors avec Hagrid. Mais pas plus.
Deus ou trois passages long peuvent néanmoins servir même si l’on s’ennuis. Par exemple dans le début on assiste à de long passages dans la maison de Black, le quartier général de l’ordre. Les réunions dont le but nous est caché, la désinfection de la maison, l’apparition de Kréatur, l’elfe de maison, qui semble à moitié fou. Mais tout ces petits moments sont là pour nous faire comprendre l’importance qu’à Mme Weasley dans l’ordre et dans l’histoire générale. Un bel petit hommage à la condition de sorcière.
Un roman ou le ryhtme n’est pas du tout le même qu’avec les autres opus, et surtout avec la coupe de feu. On était tombé petit à petit dans des sortes d’enquête policière, beaucoup plus flagrant dans le coupe de feu. C’est peut être ce changement de rythme qui fait que l’on s’ennuis à certains moments ainsi que la quantité importante d’évènements dans l’ordre du phénix. Dans ce roman on connaît déjà les méchants et les gentils. On se raccroche à la découverte de cette fameuse arme que cherche Voldemort. Mais 1000 pages pour ça. Je trouve cela un peu trop.
Un autre point que j’ai apprécié se trouve à la fin. On nous révèle enfin une bonne partie du mystère qui entoure Harry. Un point positif qui très abrégé dans le film et dans lequel on ne comprends pas tout clairement. Merci Dumbleddore pour vos longs monologues !
Un dernier point négatif cependant. Malgré l’incontestable suprématie des livres sur les films, j’ai été un peu déçu à l’épisode de l’affrontement entre Dulbeddore et Voldemort. Je met le point positif au film qui nous a donné un combat beaucoup plus spectaculaire que dans le livre.
Mon avis reste donc mitigé entre les longueurs du roman qui m’ont pas mal gêné, et le nombre important d’événements qui se passe dans ce tome.
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