05/09/2010

Le joueur d'échecs, Stephen Zweig

Voilà une lecture que j'ai retrouvé avec plaisir. Je l'avais lu au lycée pour un cours de Français. Je l'avais déjà apprécié. Mais depuis longtemps je voulais le relire ne sachant plus trop précisément de quoi il en retournait.

J'ai tout d'abord très apprécié le style d'écriture de Zweig. Une écriture fluide et facile d'accès. Les mots coulent vraiment comme de l'eau, malgré les sujets évoqués.


L'histoire traite de la curiosité qu'une personne classique peut avoir à comprendre comment un jeu aussi austère et prévisible que les échecs soit aussi intéressant et même obsédant, de différentes manières, pour certaines personnes douées pour ce jeu.


L'histoire traitera aussi de la confrontation de deux joueurs totalement opposés dans leur manière de jouer et leur façon d'être. L'un calme, lent, doué seulement pour les échecs et ignorant du reste du monde, alors que l'autre frénétique doué par nécessité de ne pas devenir fou en restant enfermé.


L'auteur arrive à décrire formidablement à sa façon ce que l'on peut ressentir et devenir quand on est enfermé.

Sur le fond très présent de la torture et la persécution nazi, l'auteur nous montre sans surplus et avec justesse la torture subtile et pernicieuse que pratiquait les nazis.
Par chance ou malchance, à vous de voir, le héros trouvera une fissure mentale de sortie dans lequel il s'engouffrera.

Les sujets paraissent peut être peu intéressant mais je vous assure que l'auteur a vraiment un don pour vous intéresser à des sujets qui ne vous attirerais pas de premier abord. On compatit avec les personnages, on se met même facilement à leur place.


L'avantage aussi c'est que c'est assez court pour un roman et assez long pour une nouvelle.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire