05/09/2010

La petite Fadette, Georges Sand

La plupart des personnes qui sont allées à l'école, connaissent les grands noms de la littérature, et notament Georges Sand. Première femme forte de la littérature de son époque qui a ouvert des portes fermées. Mais en connaissant les noms et la réputation des auteurs connait-on vraiment leurs écrits ?

On se dit que l'on a pas trop besoin de les lires puisqu'ils font partit de notre éducation scolaire et de notre patrimoine culturel. Et pourtant on y fait référence sans connaitre ce qu'ils ont écrit et donc la façon dont ils voyaient les choses de leur époque et leur façon de penser.
C'est pour tout cela que j'ai décidé de lire l'un deux : La petite Fadette, de Georges Sand.

Ce n'est qu'en lisant que l'on se rend compte que cette auteur avait une façon très maternelle de raconter ses histoires. J'ai été attiré par elle après un voyage dans le Berry, et en visitant par hasard la maison de sa famille.

Au fur et à mesure que je lisait, je pouvais donc m'imaginer très précisément de quel région ou village elle parlait, ou la façon dont les gens vivaient avant.
Sand aimait vivre parmi la population locale sans être coupé du monde comme l'était souvent les bourgeois classique. Elle y était reconnu et admiré pour son dévouement et son coeur. Cela se ressent dans ses écrits. Elle raconte et décrit de façon juste comment les paysans vivaient à son époque, le patois, les coutumes, et la fierté et la reconnaissance que donnait le travail de la terre.

Cette histoire commence dans le pays de Cosse, dans une endroit qui s'appelle "La bessonière". Nom hasardeux qui allait déterminer peut être la suite ; car un couple de paysans a donné naissance à des jumeaux, des bessons, dans le patois local.

Sand nous décrit les relations jumelées qu'entretenaient ses frêres jumeaux. Sylvain (Sylvinet) et Landry, l'un faible et l'autre fort, l'un câlin, et l'autre travailleur, voila ce qui va déterminer leur destin. Ayant grandit, le père décide un jour d'envoyer le plus raisonnable à la ferme voisine pour y devenir apprenti et pour pouvoir ramener un salaire de plus. Le père les laissant à leur propres responsabilités, les deux frères choisissent d'un commun accord que se sera Landry le plus fort mentalement qui partira travailler.

C'est à partir de la que leur relation va changer pour toujours, et peut être comme elle l'aurait du être depuis longtemps ; car trop d'amour et de fusion peut nuire aux deux jumeaux. L'un apprendra à grandir, et l'autre s'enfoncera dans sa noirceur et sa méchanceté.

Ce n'est qu'après qu'apparaîtra Françoise, dite la petite Fadette, ou fanchon, ou le grellet (le grillon). Petite fille d'une grand mère dure et rebouteuse. Fadette a mauvaise réputation et un sale caractère. Fadette est détestée par tout le monde.

Mais est-ce la sa véritable personnalité ? Car tout le roman est construit sur l'une des plus importantes leçon de vie : l'apparence des choses et des personnes. On ne connait jamais une personne tant qu'on a pas percé l'armure ou la carapace.

C'est un roman d'apprentissage sur soi et sur les autres. Un roman sur la naissance, l'apprivoisement de l'amour et sa construction, qui n'est jamais facile. Un roman sur la transformation d'un grellet en une charmante jeune femme très déterminée à dépasser sa condition et à vivre pleinement sa vie de femme. Un roman sur la vie paysanne d'autrefois et un hommage au travail de la terre. Un roman empreint d'écriture maternelle et écrit à la façon d'un conte.
Bref un roman charmant, émouvant, où l'on arrive à croire encore aux belles histoires empreintes de réalité et de confiance en soi.



1 commentaire:

  1. bravo pour cette très belle chronique !
    Je viens de terminer ce livre qui fût pour moi un véritable coup de cœur !

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