14/12/2011

Complément "Le chuchoteur"

  
Ici, j'ai compilé certains extraits du livres, qui viennent étayer ma critique. "Le chuchoteur"  








1 - Monstres
"Nous les appelons "monstres" parce que nous les sentons loin de nous, et donc nous les voulons "différents", disait Goran dans ses séminaires. Au contraire, ils nous ressemblent en tout et pour tout. Mais nous préférons balayer l'idée qu'un de nos semblables est capable de telles atrocités. En partie pour absoudre notre nature. Les anthropologues appellent ça la "dépersonnalisation du coupable", et cela constitue souvent le principal obstacle à l'identification d'un tueur en série. Car un homme a des points faibles et peut être capturé. Pas un monstre".
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2 – Techniques scientifiques

-          Il nous faut comprendre la personnalité d’Albert. Chaque fois que nous découvrirons un nouveau détail sur lui, nous le noterons ici… Tu connais ce truc d’entrer dans la tête des tueurs en série et d’essayer de penser comme eux ?
-          Oui bien sur.
-       Eh bien, oublie-le : c’est une bêtise. Ca ne marche pas. Notre Albert possède une justification intime pour tout ce qu’il fait, parfaitement structurée dans sa psyché. C’est un processus construit pendant des années d’expérience, de traumatismes ou de fantasmes. C’est pourquoi nous ne devons pas tenter d’imaginer ce qu’il va faire, mais nous efforcer de comprendre comment il en est arrivé à faire ce qu’il a fait. En espérant ainsi remonter à lui.

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aminophthalhydrazide, mieux connu sous le nom de Luminol.
C’est sur cette substance que repose une grande partie de la technique de la police scientifique moderne. Elle se fonde sur l’activité de catalyseur du groupe hème contenu dans l’hémoglobine. Le Luminol, en réagissant avec cet élément du sang, produit une fluorescence bleue typique, visible uniquement dans le noir. Cependant, pour pouvoir être efficace, le produit doit être combiné avec un agent oxydant, généralement le peroxyde d’hydrogène, puis nébulisé dans l’air à travers une solution aqueuse.
Le Luminol a un seul inconvénient : la durée de l’effet fluorescent est à peine de trente secondes. Ce qui fait qu’on ne peut pas répéter le test.

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Mila savait à quoi le médecin faisait référence, parce qu’il était fréquent que ces cas de disparitions se résolvent par la découverte d’un cadavre. Il fallait souvent procéder non seulement au rite pieux de l’identification, mais aussi à celui plus prosaïque, de la datation des restes. Différents insectes participent aux phases qui suivent la mort, surtout quand les dépouilles sont exposées. Ce qu’on appelle « faune cadavérique » se divise en huit équipes. Chacune se manifeste à une étape différente de la modification que subit la substance organique après le décès. Ainsi selon l’espèce qui est à l’œuvre, il est possible de remonter au moment de la mort.

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"Quand un individu ment, il doit effectuer une activité psychologique intense pour compenser toute une série de tensions. Pour rendre ses réponses plus crédibles, il est contraint d'atténuer des informations véridiques déjà sédimentées dans sa mémoire, et à recourir à des mécanismes d'élaboration logique pour les amalgamer au mensonge qu'il raconte. Cela requiert un effort énorme, ainsi qu'une certaine imagination.
Chaque fois qu'on profère un mensonge, il faut se rappeler de tous les faits qui le font tenir sur pied. Quand les mensonges sont nombreux, le jeu devient complexe. Un peu comme le jongleur de cirque qui tente de faire tourner des assiettes sur des bâtons. Chaque fois qu'il en rajoute une, l'exercice devient plus difficile et il est contraint de courir d'un côté à l'autre sans répit. C'est à ce moment là qu'on faiblit, qu'on s'expose."
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3 - Ambivalence Bien et Mal

L'instinct de tuer est en chacun de nous. Mais grâce au ciel, nous sommes aussi dotés d'un dispositif qui nous permet de le garder sous contrôle, de l'inhiber. Cependant, il existe toujours un point de rupture.

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Goran avait accroché dans sa salle de cours une photo en noir et blanc d'un enfant. Un petit homme dodu et sans défense. Ses étudiants le voyaient et finissaient par se prendre d'affection pour cette image. Quand - plus ou moins en milieu du semestre - quelqu'un avait le courage de lui demander de qui il s'agissait, il les mettait au défi de deviner. Les réponses étaient variées et pleines de fantaisie. Et il s'amusait de leurs expressions quand il leur révélait que cet enfant était Adolf Hitler. Après la guerre, le chef nazi était devenu un monstre dans l'imaginaire collectif, et pendant des années les nations qui étaient sorties victorieuses du conflit s'étaient opposées à toute autre vision. Ainsi, personne ne connaissait les photos d'enfance du Führer. Un monstre ne pouvait pas avoir été un enfant, il ne pouvait pas avoir ressenti autre chose que de la haine, avoir vécu une existence similaire à tant d'autres enfants de son âge, qui étaient par la suite devenus ses victimes.
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4 – Attirance pour le mal

Devant un cadavre, nous sommes tous curieux. La mort est une dame très séduisante.

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Le parfum de la mort est à la fois nauséabond et doux. C'est un contresens. D'abord, elle nous saisit comme un coup de poing dans le ventre, ensuite on découvre qu'il y a autre chose, un fond, à cette odeur, qu'on ne peut pas faire autrement que d'apprécier.

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